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12 mars, 2017
21 mai
27/11/2016
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Siakam veut aussi briller en équipe nationale du Cameroun

TORONTO (FIBA AfroBasket 2017) - Pascal Siakam n'a fait ses débuts dans le basket de haut niveau qu'en 2012, mais le rookie des Toronto Raptors a connu une progression si fulgurante qu'il suscite déjà l'admiration, tant en NBA que dans son pays d'origine, le Cameroun.

Choisi par les Raptors lors du premier tour de la dernière NBA Draft en juin, Siakam a fait passer à 3 le contingent de joueurs camerounais évoluant dans la ligue nord-américaine, avec Luc Mbah a Moute et Joel Embiid.

"C'est toujours un honneur de pouvoir représenter son pays. Donc si l'opportunité se présente, je vais à coup sûr la saisir." - Siakam 

Et avec la blessure en présaison de l'ailier-fort Jared Sullinger, pressenti pour figurer dans le cinq de départ, Siakam continue de démontrer qu'il a les qualités pour y figurer aussi, tournant à 5.5 points et 4.3 rebonds de moyenne par match.

Une histoire comme la sienne est de plus en plus fréquente parmi les joueurs Africains qui rêvent de la NBA. 

Il y a quatre ans, Siakam était l'un des nombreux Africains du programme 'Basketball without Borders (BWB) Africa'. Lundi passé, il affrontait l'une de ses idôles, lorsque ses Raptors étaient opposés à Mbah a Moute et ses Los Angeles Clippers.

Siakam a consacré quelques instants à FIBA.com.

FIBA.com : Votre parcours depuis le Basketball without Borders [2012] jusqu'à la NBA est intéressant. Pouvez-vous nous dire comment tout est arrivé ?
Siakam : Basketball without Borders a été une superbe expérience pour moi. J'ai beaucoup appris sur moi et sur le jeu. Je pense que c'est là que mon amour pour le basket est vraiment né. Après ça, on m'a proposé d'aller aux USA. Mon [regretté] père et mes frères m'ont aidé à y trouver une école. Et depuis, c'est une belle histoire.

FIBA.com : Y-a-t'il un coach ou un joueur en particulier du Basketball Without Borders qui a été une source d'inspiration pour vous ?
Siakam : Pas vraiment. Ils ont tous été géniaux. Je ne peux pas citer une personne plutôt qu'une autre… surtout parce qu'il y en avait tellement. J'ai parlé avec beaucoup de coaches, avec des gars comme Luc Mbah a Moute - à l'évidence puisqu'il est également Camerounais -, Serge Ibaka, Luol Deng, etc. Je me souviens d'eux. Leur influence a été importante, parce qu'ils ont les mêmes origines que moi et qu'ils ont réussi à percer. Leurs parcours sont des sources de motivation.

FIBA.com : Il y a trois Lions indomptables en NBA. Qu'en pensez-vous ?
Siakam : C'est génial, ça montre que nous progressons, et nous voulons continuer à le faire. Nous espérons qu'il y en aura plus que trois, c'est ça le but. Luc Mbah a Moute fait un travail remarquable pour sensibiliser les jeunes et leur offrir une chance. Ça aide.


Le match entre les Los Angeles Clippers et les Toronto Raptors marquait la première fois dans l'histoire de la NBA que deux joueurs du Cameroun étaient directement opposés. Photo fournie par nba.com/raptors

FIBA.com : Le parcours de joueurs comme Luc favorise la popularité du sport.
Siakam : Oui, c'est indéniable. Comme je l'ai dit, Mbah a Moute est un formidable ambassadeur. Je crois qu'il inspire vraiment les gens.

FIBA.com : Vous n'avez encore jamais porté le maillot de l'équipe nationale sur la scène internationale. Est-ce une perspective qui vous réjouit ?
Siakam : Si l'opportunité se présente, et que le timing est bon, pourquoi pas !? Là, je me concentre sur ma saison. C'est ma première année, j'essaie juste de donner le meilleur de moi-même et d'être le plus utile possible pour mon équipe.

 

FIBA.com : Beaucoup de joueurs internationaux préfèrent donner la priorité à leur carrière en NBA. Bien sûr, c'est très important, mais il y a aussi la passion du jeu. L'intérêt pour l'AfroBasket est croissant, le sport semble se populariser et se développer sur le continent africain. Cette tendance incite-t-elle à la fierté ? Pas seulement pour les Camerounais, mais aussi pour tous les Africains dans la ligue.
Siakam : Oui, bien sûr. Ça fait plaisir de voir que le basket africain progresse. Vous pensez forcément au prestige de votre sélection nationale. C'est à chaque fois bon de pouvoir rentrer à la maison. C'est toujours un honneur de pouvoir représenter son pays. Donc si l'opportunité se présente, je vais à coup sûr la saisir.

FIBA.com : Est-ce que la Fédération camerounaise de basketball vous a déjà contacté ?
Siakam : Pas vraiment.

FIBA.com : Suivez-vous l'AfroBasket ?
Siakam : J'essaie de le faire, en particulier si le Cameroun y participe.

FIBA.com : Quand vous avez débuté votre carrière, quels joueurs étaient vos idôles et vous ont influencé ?
Siakam : J'ai commencé assez tard. Je n'avais pas vraiment d'idôle. Mon amour pour le basket se développant, j'ai regardé une multitude de joueurs, pas seulement un. J'ai essayé de puiser auprès de chacun des éléments pour faire progresser mon jeu.

FIBA.com : Y-a-t'il tout de même quelqu'un que vous suivez de plus près ?
Siakam : Oui. [Serge] Ibaka, avec ses aptitudes défensives et son adresse au tir. Mais aussi d'autres grands qui sont capables de manier le ballon, comme Kevin Durant et Draymond Green, des joueurs très polyvalents.

 

FIBA.com : Si vous deviez donner un conseil aux enfants du Cameroun et d'Afrique désireux de marcher sur vos traces, lequel serait-il ?
Siakam : Je leur dirais qu'il n'y a rien d'impossible. J'étais un inconnu et j'y suis arrivé. Il faut en permanence travailler dur et toujours y croire.

FIBA